Nom du blog :
mes-ecrits
Description du blog :
...la plume sous nos sentiments laissent des traces, chacun à une histoire à raconter...
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
06.12.2009
Dernière mise à jour :
29.06.2011
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POUR L’AMOUR ET LA JUSTICE
(Tradition de l’erreur ou erreur de la tradition)
« Il courait depuis maintenant une heure essayant d’échapper à la meute. Il était en plein centre de la forêt .cette course folle était fatiguant et ses jambes le trahissaient. Il trébucha. Dans sa chute des ronces le giflèrent au passage, imprimant de vilaines balafres sur ses joues avant que le sol ne le reçoive. Celui-ci était couvert d’herbes et boueux. Il pleuvait des cordes. Il avait l’impression d’être fixé par plusieurs yeux et les arbres autour de lui paraissaient comme des sentinelles impitoyables, l’alignant dans leur ligne de mire, prête à l’occire. Là haut, dans le ciel la lue était ronde, en partie cachée par des nuages amoncelés çà et là. Il essaya de bouger. Impossible. Une vilaine blessure sous le genou déjà colorait son pantalon. Il se mit à ramper. il la sentait se rapprocher. Leur souffle lui parvenait, amplifié par sa propre peur. Il fit à peine un mètre qu’il se trouva nez à nez avec une partie de la bande qui certainement c’était détaché afin de le prendre à revers. Les loups le fixaient, babines retroussées sur des crocs pointus et acérés, bavant de rage… toute la meute maintenant autour de lui avait le même aspect spectral. Derrière cette mute il vit sortir une femme venue de nulle part. Elle n’était pas spécialement belle mais très impressionnante :
- Je suis la maîtresse des loups ! »
C’est toujours à ce moment qu’Amadeus sortait de son cauchemar tout en sueur. Voilà 5années que celui-ci le pourchassait, pourtant il croyait s’en être débarrassé quand son père avait quitté le village avec lui, il avait alors dix (10) ans et pendant les neuf années qui ont suivit ce départ ou plutôt cette fuite, il avait disparu. Amadeus se leva. Fini la sieste de toute façon il ne pouvait plus. Un petit tour de la maison le renseigna de ce qu’il était apparemment le seul à vouloir faire hommage à cette journée qui serait belle assurément. Son frère « Sèdjro » dormait encore. Il aurait voulut qu’il l’accompagnât mais tant pis il irait faire son footing tout seul. Il sortit alors sur la plage. L’air frais acheva de le désengourdir et de réveiller son corps encore lourd des frasques d’hier cumulées à cette nuit agitée. Il laissa derrière lui la maison en de petites foulées régulières. Après une distance qu’il n’évalua pas il s’arrêta pour s’étirer et après ses exercices finis s’assit sur le sable attendant de surprendre le soleil à son réveil. Il était 06h50. Il n’attendit pas longtemps et aujourd’hui il trouva celui-ci spécialement beau, apparaissant petitement comme une calotte d’un rouge vermeil. Toute la nature silencieuse semblait accompagner Amadeus dans sa contemplation admirative. Le soleil paraissait effectuer une marche solennelle dissipant les couleurs sombre de la nuit tandis que la mer soufflait vers la plage une douce brise légère transportant avec elle embruns et effluves salées
- Vous aimez ?
- Oui ! Comment ne pas !
Amadeus sursauta venant de se rendre compte qu’il avait répondu à quelqu’un. Il se retourna alors. C’est là qu’il la vit
- Bonjours, j’suis toute confuse. je vous ai fait peur.
La première chose qui lui tombait sous les yeux était les belles jambes minces de l’intruse. Celle-ci s’assit sans en attendre une quelconque permission. La jeune fille était belle, ô que si ! Un silence de gêne s’installa entre eux les 5minutes qu’il passa bouche bée à la scruter. Le visage était ovale encadré d’une chevelure couleur jais, courte et coupée en dégradé. Des reliefs harmonieux déformaient le lisse de sa face en une sculpture parfaite. C’était en effet ses lèvres pulpeuses comme un agrume mure enrobée de chocolat. Elle avait la peau noire d’ébène et des yeux vifs, gris métallique. Son nez était discret.
- Vous allez finir par m’effrayer aussi. Vous me regarder comme un lion prêt à bondir sur une malheureuse gazelle.
- Excusez-moi. C’est parce que je suis fasciné. Vous êtes d’ici ?
- Hyacinthe je m’appelle et bien entendu d’ici comme vous dites et je ne suis pas un fantôme, suis bien réelle finit elle en le pinçant
- Ah !
- Vous venez souvent ici ?
- Oui pourquoi ?
- Parce que c’est ma plage. ma maison est celle là. Derrière nous
- Tiens ! tiens ! et la mienne est…
Amadeus resta le doigt suspendu en l’air. Il se rendit compte que sa maison avait disparu. Il avait du parcourir une sacrée distance. Et Hyacinthe avec un regard moqueur de finir :
- Et la votre n’est nulle part…
C’était pour rire et Amadeus du en rire avant de poursuivre :
- Je vous ai vu hier je crois. J’ai voulu... En fait le temps que je vienne vous aborder, Pfuit ! Vous aviez disparu.
- Ah
- Je vois qu’on partage le même émerveillement pour le lever du soleil
L’atmosphère se détendait. Quand elle parlait, ses lèvres semblaient ne pas se mouvoir. Amadeus était comme hypnotisé. Elle avait un tel magnétisme qui réveillait en lui des sensations qu’il connaissait bien. Bref elle était sublime là devant lui dans sa petite culotte jean lui arrivant à mi-cuisse au dessus duquel un pull au col roulé noir moulait son buste comme un gant.
- Au fait Amadeus … Vous êtes toujours aussi silencieux ou c’est ma présence qui vous intimide.
- Non Hyacinthe, ne faite pas attention. Disons plutôt que vous dégagez un tel magnétisme, un charme hors du commun.
- Je le prends pour un compliment… Merci
Ils se turent contemplant Râ achevant de sortir de son lit.
- Dis moi Amadeus tu petit déjeune ?
- Oui pourquoi pas si tu me proposes quelque chose de digeste
- Ben j’au ce qu’il faut mais si çà te plait pas tu peux aller bouffer chez toi avec ta femme
Bien essayé se dit intérieurement Amadeus :
- J’ai l’impression d’être marié ?
- Euh ! pas spécialement. Ce n’est pas écrit sur votre visage mais vous avez bien une alliance au doigt et vous semblez tellement y tenir au point de la porter sur vous-même pour faire le sport
- Çà ! Non ce n’est pas une alliance, c’est une bague ou plus précisément un mini tableau.
- Un mini tableau ?
- Au fais moi je suis architecte. Mais à part cela j’ai bien des distractions et passions du genre peindre, dessiner sur des bijoux, ustensiles et autres par gravure… Tiens regarde par exemple ma bague.
- Oh ! c’est joli ! çà représente quoi ?
Tout en portant à ses lèvres le café que lui tendait Hyacinthe il expliqua :
- C’est un peu hybride. Ici c’est Vénus symbolisant l’amour et Mars la guerre et entre les deux un pont
Hyacinthe termina :
- Comme pour dire que les deux sont liés
- Bien vu !
- Très spirituel
- Et toi tu fais quoi ?
- Sorcière…Non ! je suis en fac de médecine. J’aime tout ce qui touche à la déco du genre les sets de tables, tricotage à temps perdu comme ce pull que tu manges des yeux depuis un moment.
Ils partirent d’un bon rire. Emporté par cet instant découvert ils virent à peine le temps passé. Le soleil commençant à chauffer les ramena à la réalité et c’est avec un petit regret qu’Amadeus rompit le charme
- Ben je crois que si l’on ne s’arrête pas on va brûler au soleil. Si tu veux on peut se voir ce soir je te montrerai chez moi.
- Ok !
Ils se séparèrent sur une poignée de main. Amadeus marcha, rêveur. Tout en se lavant il essayait de s’imaginer la sortie. Comment Hyacinthe serait habillée. Il avait hâte d’être au soir. Vers 17h il se prépara mettant pour l’occasion un pantalon kaki et une chemise manche courte verte à carreaux et un blazer puis se rendit au lieu de rendez vous. 10 minutes plu tard elle était là comme sortie d’un conte de fée. Une jupe courte beige en velours avec poche centrale mettant en valeur ses fesses, un tee short noir moulant. Elle avait dans ses bras une petite môme, un bijou d’enfant. Elle plut à Amadeus.
- Bonsoir ! Bijou salut tonton Amadeus
La petite regarda avec curiosité Amadeus et avec un sourire d’ange comme si elle le connaissait fit :
- Bonjou Amandouc !
- Pas Amandouc, Amadeus fit Hyacinthe
- Amandouc
- Décidément fit Amadeus qui lui tapota affectueusement la joue en poursuivant :
- Amadeus, Amandouc quelle différence !
La petite prit l’index de celui-ci dans ses petits doigts et Hyacinthe de dire :
- On dirait qu’elle t’a adopté. Tiens prend la.
Bijou ne semblait pas du tout effrayée et même s’accrocha au cou de l’inconnu qu’il était.
- Ce que j’aime les enfants. Oups ! Je ne devrais pas dire çà
- Ah bon
- Oui ! y a une copine qui avait déjà voulu m’en coller un sur le dos d’autrui en plus en me disant « puisque tu les aimes occupe t en »
Tout en marchant ils bavardaient jusqu’au parking d’un hôtel pas loin. Là Amadeus gardant Bijou dans un de ses bras, de l’autre main sortit la clé d’une voiture et hyacinthe de s’étonner :
- T’as donc une voiture ?
- On dirait ! fit il avec un petit rire et poursuivant : « quelque chose comme çà, je l’ai gagné au concours de moov, l’une des smart »
Evidement s’en était une, deux peintures rouges et noire avec intégrés un mini écran 5 pouces raccordé à un lecteur DVD et un lecteur cassette. Ils prirent le chemin pour rejoindre le « Village de Noël ». Là ils s’amusèrent comme des fous et Bijou fut la plus cajolée. Elle fit même avec Amadeus la chaise tournante. Hyacinthe partagea avec lui une balançoire où ils s’assirent avec la petite, discutant. Un photographe passa :
- Madame, Monsieur une photo ?
Amadeus se fit prier avant de céder sur l’insistance de Bijou :
- Photo ! Photo !
Et pour une photo elle était réussie. La soirée se passa très bien. Amadeus ramena Hyacinthe chez elle. Elle déposa Bijou qui s’était endormi et revint pour dire au revoir. Elle était dans l’encadrement de la porte, légèrement appuyée contre celle-ci. Amadeus se sentait tout bizarre. Une envie irrésistible le tenaillait. Leurs lèvres se rapprochèrent inévitablement tandis que leur souffle s’accélérait mais il finit par lui faire un bisou sur la joue. Hyacinthe se mordit les lèvres de déception et Amadeus eu un petit rire de gêne :
- A demain !
Tout en marchant il pensait : « çà aurait été trop speed »
Hyacinthe allait fermer le dernier loquet quand elle entendit taper. Quand elle ouvrit, il était là. Il la prit dans ses bras et l’embrassa sans autre forme de procès. Le monde semblait tourner autour d’eux à une vitesse vertigineuse puis s’effacer. Ce baiser était violent, puis d’une douceur infinie. Leurs lèvres semblaient se quémander. Ils finirent par se lâcher, à bout de souffle :
- Bonne nuit Hyacinthe fit Amadeus avant de s’en aller presque en fuyant, le cœur léger laissant sur le pas de la porte une Hyacinthe encore déroutée mais heureuse.
Quand il fut chez lui, Amadeus eut du mal à contenir sa joie. Sèdjro l’écouta le félicitant. Il s’en dormit la tête pleine d’Hyacinthe. Le lendemain. Depuis ce baiser Amadeus et elle construisaient leur amour naissant sous les auspices les meilleurs, partageant tout depuis un an. Ce fut un soir que se confirma cette relation. Amadeus et Hyacinthe se rassasiait de leur amour en câlin et baisers mais n’avait jamais fait l’amour. Hyacinthe n’était pas prête et Amadeus avait su être patient. Ce fut donc ce soir jour du premier anniversaire de leur rencontre que l’amour s’était célébré dans leur corps. Amadeus n’avait pourtant rien prémédité. Il avait juste voulu que Hyacinthe soit bien et l’avait invitée ce soir chez lui au quartier. Il avait pour l’occasion préparé le décor, salon bougie rouge parfumées montées sur chandeliers en fer forgés noirs, sono de doux slow, la nourriture soit quelque chose de léger bref le classique du séducteur et du romantisme. Quand elle vint à 22h, elle était sublime avec son tailleur style chinois fermé sur le coté par tout une rangée de bouton en bambou et se rabattant comme un kimono. Celui-ci était de couleur rouge vif lamé d’or sur les lisières. Une jupe couleur argent en polyester qu’elle avait mise et par-dessus un toap-coat en velours noir lui arrivant au genou. Ses lèvres étaient soulignées de Gloss. Il l’invita à rentrer :
- Bonsoir !
Hyacinthe paraissait intimidée. Elle fit un tour d’horizon :
- Bonsoir, c’est joli chez toi, entre le traditionnel et le moderne
Amadeus lui répondit la tête ailleurs car il n’avait d’yeux que pour elle. Il y avait de l’électricité dans l’air. Le repas fut vite expédié bien qui fut royal, Hyacinthe l’en félicita. Puis ils allèrent s’asseoir sur la moquette dans le salon savourant une douce music. A un moment une parole fit tourner la tête à Amadeus et à ce moment même un peu hésitante mais sure de ce qu’elle voulait, Hyacinthe l’embrassa. Ce baiser n’avait rien de pareil avec les précédents. Amadeus sentit un frisson le parcourir des pieds à la tête le long de son échine.
Tu es sure que c’est ce que tu veux fit il
Le regard d’Hyacinthe balaya tout doute et spéculation. Il l’embrassa. Elle prit sa main pour la poser sur son sein. Il la caressa sur le menton, le cou les épaules, prit ses seins entre ses lèvres, goûta son nombril. Elle haleta, le suppliant :
S’il te plait
Ce n’était pas pour qu’il s’arrête. Il savait qu’elle le désirait et il l’aimait. Il ne se fit pas prier pour l’emmener loin dans ses rêves et la posséder là sur la moquette toute la nuit alors que se consumaient les bougies petit à petit et que par les baies, cupidon et vénus devaient sourire.
Ils se réveillèrent avec les oiseaux. Hyacinthe dans les bras d’Amadeus n’avait pas envie de se lever.
- Bonjour mon éternelle fit il.
Elle lui répondit d’un sourire alangui. Il poursuivit :
- Au fait je ne t’ai pas dit, dans une semaine c’est l’anniversaire de ma tante Jeannine et je voudrais lui faire un cadeau mais je ne sais pas quoi choisir. Ah mais un cadeau j’en ai un pour toi tiens
C’était une médaille en or et argent circulaire avec gravé sur la périphérie une corde attachées sur les deux faces. En relief en or, sur l’endroit comme l’envers le visage d’Amadeus et de l’autre coté celui de Hyacinthe. La gravure était tellement réaliste qu’on aurait dit qu’on a décalqué leur visage. Cette médaille était accompagnée d’une cordelette en osier.
- Merci… Si tu veux on pourrait aller samedi à Tokpa voir si on ne pourrait pas, lui trouver quelque chose. Un pagne par exemple
- Oui après boulot pourquoi pas.
C’est ainsi qu’ils rendirent samedi au grand marché. Tout le monde enviait ce couple tellement il était bien assorti et ils se comprenaient dans les choix avec peu de mots sinon aucun. On entendait même des fois « Assou kpo Assi kpo miwa miwa, Noutché lè ma vahi » ou encore « miva plé nou lé gbo yin ». Ils passèrent une demi-heure à déambuler parmi les étales avant de se rabattre sur le bâtiment principal. L’embarras de choix était total ans l’allée des vendeuses de pagne. Les motifs étaient tous beaux, chatoyants. Ils s’arrêtèrent finalement devant une vielle dame pour discuter. Cette quinquagénaire s’en qu’il ne comprenne ne plut pas à Amadeus. Ils prirent le nombre de mètre voulu mais Hyacinthe voulut aussi de ce pagne mais il n’y en avait plus. La dame fit :
- Attendez ! Je vais envoyer ma fille chercher.
Mais Amadeus excédé fit :
- Non on prend celui là c’est bon.
Hyacinthe voulut discuter mais il la coupa :
- Oh chérie t’en fait pas on reviendra, sinon je reviendrai personnellement prendre le tiens. Je ne me sens pas bien et si on s’en allait
Ils prirent le tissu soigneusement emballé et partirent. Le lendemain après bureau Amadeus prit le chemin de Tokpa, une promesse est une promesse il irait prendre le complément de tissu. Quand il vint chez la vendeuse elle n’était pas là mais une jeune femme la remplaçait. Elle n’était pas belle, plutôt un charme fabriqué. Elle avait du être à l’origine noire mais les produits avaient éclairci sa peau. Elle avait un visage rond une bouche mince et de long cheveux. Dans ses manières Amadeus devina une villageoise fraîchement arrivée sinon qui ne s’est pas vraiment adapté aux attitudes citadines. Mais elle était féline. Celle-ci remarqua le beau jeune qui la regardait indécis. Elle demanda dans un vernaculaire impeccable :
- Vous voulez achetez quelque chose ?
- Oui. Vous devez être la fille de la vendeuse. On a acheté quelque chose hier et …
- Oui ! je vois le pagne avec les motifs comme çà ?
- Oui
- J’arrive, je vous coupe çà
Elle lui fit l’emballa, il paya et la remercia
- Merci
Elle fit tandis qu’il partait
- Si voulez encore quelque chose demandez Akossiwa c’est comme çà que je m’appelle
Amadeus s’en alla. Ce client jeune et beau semblait avoir de l’argent. Akossiwa voulait un homme comme çà sinon celui la pourquoi pas. Cette idée apparemment saugrenue fit du chemin dans sa tête au point où deux jours plu tard elle avait envie de revoir le type. Comment allait-elle s’y prendre ? Elle ne savait pas encore, toujours est il qu’une semaine plu tard, fortuitement elle le rencontra à la « place du Québec ». Elle venait faire son service et lui se rafraîchir.
- Bonsoir monsieur
- Ah c’est vous que faite vous ici ?
- Je travaille…Vous prenez quoi ?
- Euh ! Une Zaltopramen ou une star !
Quand elle revint, elle lui fit :
- Je peux vous tenir compagnie ?
- Ne vous sentez pas obligée, çà peut aller.
Aussi bizarre que cela soit quelque chose en elle le dérangeait comme pour la mère. Elle s’assit quand même :
- J’ai fini mon tour
Là pendant qu’il buvait, elle le regardait fixement comme pour l’hypnotiser et engagea la conversation sur des banalités puis son dialogue devint lubrique. Ma parole elle le draguait ouvertement. Amadeus repoussa ses avances gentiment mais fermement. Elle n’insista pas. En tout cas pas pour l’instant. Amadeus prit congé d’elle en lançant ironique :
- Qu’elle métier faites vous en dehors ?
Question pleine de sous entendu que la jeune femme ne comprit pas mais répondit quand même :
- Rien !
Arrivée chez elle Akossiwa en parla comme çà à sa mère le décrivant comme son idéal et par la même elle l’informa de son nom. A la mention de celui-ci la dame ouvrit la bouche de stupeur :
- Yiééééééééé ! C’est lui
Elle raconta alors une vielle histoire dira ton rocambolesque plu tard à sa fille, en rapport avec le village. Un autre jour par un hasard insistant elle croisa Amadeus. Elle l’appela cherchant à converser avec lui. Cela devenait énervant à la fin. Celui-ci s’emporta, déjà à cran par la dure journée qu’il avait eue :
- Que voulez vous encore, on s’est déjà expliqué l’autre fois non ! Et non c’est non.
Akossiwa en était éberluée. Malgré tout elle ne voulut pas baisser les bras, confortée par l’histoire que lui avait racontée sa maman. Vêtements, toilettes, œillades et autres artifices dont les femmes savent user pour nous réduire en esclave passèrent le test de séduction sans succès pendant plus d’un mois. Bref Akossiwa se dit alors qu’il y avait certainement une autre femme en concurrence, sinon comment un homme pouvait rejeter une femme de cette manière, eux qui sont si faibles face à la chair. « L’homme propose, Dieu dispose et la femme s’interpose » et dans la majeure partie des combats elle remporte surtout quand il s’agit d’intérêts. Tous les sacrifices et les bassesses sont permis. Ne dit on pas « A la guerre comme en amour tous les coups sont permis ». Elle décida de se renseigner. Ses investigations lui apprirent que Amadeus avait bien une femme dans sa vie, qui plus était sa fiancée. L’information prouva sa véracité quand elle les vit lui et la femme dans une smart. Elle n’eut pas vraiment le temps de détailler sa rivale. Elle entra dans une vive colère. Comment pouvait-il ? Ne savait il pas ?
De quel droit se mettait elle dans cet état alliez vous lui demander mais patience vous ne le saurez qu’assez tôt.
Elle décida qu’elle allait encore rencontrer Amadeus et cette fois ci lui faire entendre raison de gré ou de force. Entendons par là avec l’africanité géniale sous la forme d’entités dont les gens vantent bien l’efficacité, suivez mon regard. Elle l’attendit alors devant son bureau. Quand elle le vit sortir elle s’avança vers lui le rattrapant à sa voiture tandis que lui, l’évitait :
- Mais que voulez vous enfin ! fit-il en débloquant sa portière
Elle le menaça :
- Vous n’avez pas intérêt à me laisser là sinon je fais un scandale.
Amadeus fut contraint de lui ouvrit la portière coté passager et elle entra :
- Mlle je suis désolé pour vous si je vous intéresse mais ce n’est pas réciproque. Je suis déjà un homme comblé et pas du tout un homme à plusieurs femmes. Puis vous n’êtes pas mon genre. Et vous vous ridiculiser à me poursuivre
La jeune femme têtue le coupa :
- On vous a envoyez pour moi.
Puis menaçante elle poursuivit :
- Je ne suis pas une femme qu’on rejette. Et si vous le fait encore une fois vous allez le regretter. Vous tiendrez vos engagements conformément aux coutumes. Votre cœur ne vous appartient plus.
Amadeus en était révolté :
- Sortez et faite tout le scandale que vous voulez mais je vous préviens si je vous croise encore sur mon chemin je vous intente un procès pour harcèlement.
Il l’éjecta de sa voiture à des kilomètres du bureau. Quelle histoire vraiment saugrenue. Non elle avait inventé çà se dit il. Akossiwa se retrouva sur le trottoir en colère. Sa tentative était un échec. Elle allait tenter du coté de la femme.
Depuis des jours déjà Hyacinthe sentait une tension chez son homme. Elle lui avait posé la question mais il était resté évasif prétextant le boulot cependant Hyacinthe pressentait qu’il lui cachait quelque chose ou du moins ne disait pas tout car quand à mentir elle le savait incapable de lui mentir. Elle laissa passer donc une journée avant de revenir sur le sujet. Le soir chez lui elle le trouva dans le même état que la veille. Elle entreprit alors de le relaxer et pour se faire elle procéda ainsi : elle lui fit un repas qu’il aime, prépara son bain et après qu’il l’eu pris, elle lui proposa un masse. Elle sur le canapé et lui assis par terre entre ses cuisses, il avait la tête posée sur celles-ci. Ainsi installé, elle commença par lui masser les épaules puis les tempes. Quand elle le sentit se détendre. Il fit :
- Hyacinthe tu sais que je t’aime
- Bien sur mon amour, c’est pour cela que je suis là. Je suis sur que tu à quelque chose à me dire
- Oui le boulot commence à me taper sur les nerfs
- çà aussi je le sais mais y a encore autre chose n’est ce pas ?
Devant son hésitation, elle poursuivit encourageante :
- Tu sais tu peux tout me dire. Si j’ai choisi de partager tes moments de bonheurs, je pense que c’est aussi pour partager tes peines et tes soucis. Tu peux donc me parler sans crainte
Il prit une profonde inspiration avant de commencer :
- Hyacinthe quand nous nous sommes rencontré, quand je t’ai vu j’ai su que j’avais atteint mon objectif. La vie est parfois faite de surprises bonnes comme mauvaise mais avec toi la vie m’a béni. Tu as su deviner, oui effectivement çà ne va pas fort au boulot mais ce n’est pas si grave. Y a autre chose qui me tracasse. Depuis déjà un mois. Tu te rappelle le jour où nous sommes allés au marché acheter le cadeau de tante Philomène ?
- Oui
Il raconta dans les détails toute l’histoire :
- Tu sais, elle me menace. Je n’y comprends absolument rien et franchement je ne sais pas quoi faire. Y a quelque chose que je ne saisis pas
Hyacinthe ne s’arrêta pas de le masser ne l’interrompant pas afin qu’il continue.
- Çà pourrait bien être une femme contacter dans tes nombreux tchatche, tu sais c’est la mode. Elle s’accroche même si c’est apparemment sans espoir. Mais je te comprends. Tu veux que je m’en occupe ?
- Non ! Non ! Tu as tes cours. Je ne voulais pas te déranger surtout dans ces périodes d’examen voilà pourquoi je ne t’en ai pas parlé avant.
- Non ! Ne t’en fais pas. Je compte régler cela entre femme et gérer cette situation pour nous mais bien sur après les compos. Décrit moi un peu
Il y avait une telle détermination dans son regard. Amadeus du fléchir devant sa demande. Après elle s’assura qu’il ne manque de rien et s’apprêta à partir
- Non s’il te plait reste. Je ne sais pas si je pourrais rester seul ce soir, je me sens las. Tu prendras mon lit dans la chambre et moi je squatterai le canapé.
Hyacinthe accéda à sa demande car elle pouvait rester. Elle avait quelques affaires chez lui et ses cours. Le lendemain elle se leva tôt. Après toilette elle bu le café préparé par Amadeus eu fila pour la fac lui déposant un bisou sur le front en partant :
- Ne - T’en fais pas comme c’est vendredi aujourd’hui je m’en occupe demain. Toi, tu oublies çà. Çà va aller donne lui juste rendez vous et j’irais à ta place0 si tu la vois entre temps ignore la seulement.
La journée se passa sans heurts. Avant de rentrer Hyacinthe passa chez sa maman dame Jeannine :
- Il est hors de question maman que je doute d’Amadeus. C’est plutôt de cette femme que l’on doit s’occuper.
- Très bien ma fille. Si Amadeus est lavé alors voici ce que je te propose. Tu fais comme je te l’ai toujours dit, l’essentiel est d’impressionner ton vis-à-vis, de la mettre mal à l’aise et en position d’infériorité par rapport à toi afin qu’elle comprenne. Viens dans ma chambre que je te donne quelque chose. On n’est jamais assez prudent.
Le lendemain donc elle s’habilla comme une grande dame pour l’occasion. Son tailleur en cachemire beige avec jupe assortie et en dessous une chemise blanche en coton, un bijou au cou, une coiffe qui la faisait paraître plus mure que son âge, elle prit la Volkswagen de sa maman et se rendit à la place du Québec après avoir prévenu Amadeus. Elle n’eut aucun mal à reconnaître la jeune femme. La description d’Amadeus était fidèle. Enfin elle voyait sa rivale ou du moins celle qui croyait l’être. Maintenant comment l’aborder ? Le hasard lui en procura l’occasion. Celle-ci voyant une cliente entrer dans le cadre s’empressa de passer prendre sa commande :
- Que voulez vous boire ?
- Rien ! Merci. Vous êtes Akossiwa ?
- Oui qui êtes vous ?
- Asseyez vous je vous prie. Je voudrais vous entretenir de quelque chose.
Akossiwa se braqua immédiatement. Hyacinthe poursuivit :
- Vous êtes donc celle qui veut me causer du tort
- Ah bon qu’est ce que vous me voulez ?
- Juste une chose. que vous arrêtez de déranger mon fiancé. Que vous fassiez preuve de retenu et de dignité en arrêtant de harceler un homme qui ne vous aime pas
- Sinon ! Et puis pour qui vous prenez vous pour me dire ce que je dois faire.
Akossiwa était lancée. Confondant bar et marché. Hyacinthe en femme bien éduquée s’abstint de dire un mot, laissant celle-ci avec ses cris et gestes désordonnés poursuivre en lui opposant sa posture altière qui visiblement mettait mal à l’aise son vis-à-vis qui se croyait obligé de sortir des vulgarité.
- Au nom de rien. Mais je vois que votre dignité est déjà périmée. Je ne sais pas de quelle banlieue vous sortez. Mais arrêtez d’être ridicule et de vous comporter comme une courtisane.
Son éducation l’empêchait de dire pute. Akossiwa sentait la supériorité de son vis-à-vis qui la décortiquait du regard, la désarçonnait. Il serait vraiment difficile de lutter contre cette citadine qui la dépassait en culture :
- Vous n’avez pas à me dire ce que je dois faire. En plus je vous préviens, vous n’êtes rien pour lui. En tout cas pas pour moi. Et si vous voulez vivre vous avez intérêts à le quitter.
- Serait ce des menaces ?
- Vous ne savez pas à qui vous avez à faire.
Décidément Hyacinthe n’était pas au bout de ses surprises. En plus d’être ordinaire cette femme était vulgaire finie et culottée
- Très bien fit Hyacinthe c’est ce que je voulais vous entendre dire
Le calme olympien d’Hyacinthe semblait faire effet et malgré le flot d’insanité qu’elle sortait Akossiwa avait du mal à saisir pourquoi cette femme ne s’était pas jeté sur elle afin de lui donner l’occasion de lui déchirer ses beaux habits. Mais fallait pas qu’elle remarque son malaise :
- Au revoir fit la serveuse
- Vous n’êtes pas une femme mais une chienne finit elle par sortir.
Amadeus avait raison c’est à n’en rien comprendre
Akossiwa la vit s’en aller dans une voiture de « luxe » avant de mesurer l’importance de cette discussion. Elle devait détruire cet obstacle et allait le détruire. Pourtant elle avait préparé cette rencontre mais elle avait été prit au dépourvue, sa rivale l’ayant pris à contre pied.
Hyacinthe savait maintenant à qui elle avait à faire. Surtout elle savait cette femme dangereuse. Pourquoi tant d’acharnement ? La réponse qu’elle fut vraie ou fausse lui vint en ces termes : « l’appât du gain facile ». Elle s’empêtrait dans son cogito, perdue dans es pensée qu’elle en oublia qu’elle était au feu rouge de la marina. Ce fut une automobiliste rageur qui klaxonnait la sommant de dégager la voie, le feu étant passé au vert, qui la sortit de sa rêverie. Elle enclencha la première et prit le chemin vert le domicile d’Amadeus. Celui-ci l’accueillit avec joie. Quand elle lui fit le récit des évènements il finit par conclure :
- Laissez tomber c’est une folle
Elle quitta celui-ci à peu près vers 20h et décida de rejoindre sa maman pour la nuit. Vers minuit Hyacinthe se leva brusquement. Elle sentait un poids sur la poitrine, l’atmosphère était oppressante. C’était un cauchemar. Elle alluma la lumière de la veilleuse pour remarquer que le rêve qu’elle faisait se passait réellement ou du moins ses yeux éveillés en voyaient la suite. Une femme qu’elle crut reconnaître comme Akossiwa avec un grand couteau s’avançait vers elle menaçante. Prise de panique Hyacinthe fit la grande lumière, la femme disparut. Mais au chevet de son lit elle vit un serpent noir qui l’aurait mordu si la poire commandant la lumière n’était pas à porté de main, lui évitant de descendre du lit. Elle cria. Sa maman fit irruption. Quand elle vit le reptile, elle lui lança tout ce qui tombait sous sa main. Celui-ci se détourna de Hyacinthe pour foncer vers dame Jeannine dans l’intention de la mordre :
- Attention maman !
En s’esquivant, dame Jeannine renversa un meuble qui dans sa chute atterrit sur le serpent et l’écrasa. Au même moment le téléphone de Hyacinthe sonna. Elle décrocha :
- Hyacinthe tu vas bien ?
C’était Amadeus. Il avait l’air inquiet
- Amadeus
Il avait sentit quelque chose d’oppressant
- Je ne sais pas. J’ai eu un pressentiment c’est pour çà que je t’appelle. Tout va bien ?
- Non. On a trouvé un serpent dans ma chambre
- Reste tranquille j’arrive.
- Qui est ce fit dame Jeannine
- Amadeus maman !
Celui-ci vint 30 minutes plu tard avec son papa
- Où est il fit il
Bonjours madame fit le papa du jeune homme saluant la maman de Hyacinthe. Hyacinthe les guida au lieu. Le serpent était encore là. Le papa d’Amadeus regarda le reptile et devint pensif. Après le récif de Hyacinthe il conclut sentencieux :
- c’est une tentative ratée d’envoûtement. ma fille tu as de la chance de t’être réveillée à temps. Il doit y avoir quelqu’un qui te protège là haut
Amadeus fit :
- il faut que je te parle de quelque chose. Je crois que c’est inutile que je garde cela pour moi vues les circonstances. Çà devient grave.
A la fin de son récit il fit :
- Papa vraiment je ne sais pas ce qu’elle veut
La mine du papa les renseigna qu’il n’était pas vraiment surpris du moins en partie. Prenant son courage à deux mains, après qu’on eu incinéré le serpent il leur raconta une histoire, laquelle allait dissiper le brouillard.
- « Mon fils. Des actes, l’on en pose dans la vie sans réfléchir parfois des fois par ignorances, par contrainte ou sous l’emprise de quelque chose. Avec la tradition ne t’amuse jamais et ne te lie jamais. »
Amadeus le regarda l’air grave. Il poursuivit :